Textes et poèmes pour cérémonie

Rien qu'un petit mot
Rien qu'un petit mot pour te dire que l'on ne t'oubliera pas, que l'on se souvient toujours de tes cheveux blonds, de tes yeux bleus, de ton sourire radieux. 

Rien qu'un petit mot pour te demander de nous aider à surmonter les rudes épreuves d'ici-bas.  
Pour te supplier de nous envoyer, du plus profond de ta victoire, ce petit morceau de bonheur, qui s'est perdu dans le labyrinthe de la haine. 

Rien qu'un petit mot pour t'implorer d'effacer les fissures, les injures, les obstacles, les incompréhensions.
Pour te rappeler que l'on compte sur toi, que l'on a besoin de ta force, enfin, rien qu'un petit mot pour t'affirmer que l'on t'aime d'un amour si puissant que le plus grand palais, que le plus pur rubis, n'est, en comparaison, qu'éphémère beauté. 

Pierre Cocheteux
La forêt d'étoiles
Dans la forêt d'étoiles
Il n'y a pas de vent,
Pas de tempête noire, 
Ni d'orage grondant.

Mais des branches qui tremblent, 
Des feuilles, des fruits d'or, 
Et des musiques d'anges
Qu'on entend quand on dort. 

Dans la forêt d'étoiles,
Où rêvent les enfants,
Il n'y a que du sable
Chaque nuit qui descend.
Nous te cherchons partout
Nous voici aujourd'hui au bord du vide
Puisque nous cherchons partout
Ton visage que nous avons perdu.

Tu étais notre avenir 
Et nous avons perdu notre avenir.
Tu étais des nôtres
Et nous avons perdu cette part de nous-mêmes.
Tu nous questionnais
Et nous avons perdu ta question.

Nous voici seuls
Nos lèvres serrées sur nos pourquoi.

Nous sommes venus ici chercher
Chercher quelque chose
Ou quelqu'un.

Chercher...
Chercher cet amour plus fort que tout.
Nous te cherchons partout.
Le temps qui passe
Le temps qui passe
Et les années qui s'effacent.
Le temps qui passe
Et nous laisse seuls devant la glace. 

Les rides au bord des yeux
Et dans nos cœurs nos souvenirs.
Le temps passe silencieux
D'un avenir que l'on ne peut définir. 

Il passera le temps
Il volera notre jeunesse
Il volera notre vigueur d'antan
A l'affût de la moindre faiblesse.

Il passe et passera toujours
Mais il ne volera point sa fraîcheur
Ne rongera point de son cœur son amour,
Ne volera point ni sa grâce ni sa douceur.

Il passe et passera encore
Mais ça nous est bien égal,
Elle restera comme à l'aurore
De sa beauté sans égal.
Je me souviens toi
Je me souviens de ces moments passés
Quand nous parlions sans même nous soucier.

Je me souviens de ces instants
Qui me restent encore si présents.

Des jours heureux et des heures partagées
Où nous aimions la vie autant qu'on peut aimer.

Je me souviens de mon passé
Car ta présence, elle, est restée

Dans mon cœur, dans ma vie,
Dans ma douleur et dans mes cris.

Je me souviens de toi :
De ta présence et de ta voix.

Dans mon cœur, dans ma vie,
Dans mes pensées, ton souvenir grandit.

Je me souviens de t'avoir tant aimé
Qu'à chaque instant, je ne peux t'oublier...
Il y aura d'autres étés
Il y aura d'autres étés

D'autres grillons feront leurs gammes 
dans d'autres blés
On croisera sur la route d'autres dames

Un autre merle inventera
une chanson presque la même
Un autre monsieur se trouvera là 
sous cet arbre où je t'aime

Une petite fille qui n'est pas née encore 
fera une poupée en coquelicot
à cet endroit précis où ton corps 
endormi se mêle au long bruit de l'eau
On dira (mais ce seront d'autres) 
Il faudrait bien un bon coup de pluie 
ça ferait du bien aux récoltes
Les mots feront le même bruit

Mais plus personne plus personne 
ne se servira de mon cœur à moi 
ni de ta voix à toi qui résonne 
dans mon oreille et dans mon corps à moi.                  

Claude Roy
Pour toi... (prénom)
Pour toi, (Prénom ), mon époux(épouse) et fidèle compagnon(compagne) de nos joies et de nos épreuves en cette vie, je te redis tout mon amour. 
Pour nous, tes enfants, tu demeures à jamais avec nous et tu continues de nous accompagner sur nos routes. 
Pour toi, qui es notre grand-père(grand-mère), nous gardons ton souvenir au plus profond de nos cœurs. 
Pour toi, (Prénom), tes parents et amis te redisent en ce jour l'affection et l'amitié qu'ils te portent. 
Tous s'inspireront de l'esprit dans lequel tu as vécu, afin que leur vie sur la terre devienne plus fraternelle et plus juste.
Dans le silence
C'est dans le silence,
Dans le vide, dans l'absence,
Que je pense à toi,
Que je te revois.

J'erre sans dessein,
Je cours, je fuis sans fin
Notre rencontre, notre histoire, 
Notre amitié, ton départ.

Ami, je t'aime...
Vois : mon cœur n'est plus le même...
Penser à toi me fait souffrir, 
De la mémoire, je suis martyre.

Mais je veux souffrir, crier, pleurer, 
Rêver de toi, t'imaginer.
Tu es ma substance, ma nourriture.
J'ai goûté une amitié si pure.

Plus rien ne nous sépare...
Même sans se revoir,
Il y a une suite à notre histoire.
On ne détruit pas une amitié si rare

Par la pensée, les souvenirs, 
Je continuerai à la vivre.
Ami, rien ne te remplacera
Que tu sois beau, laid, esclave ou roi. 

Isabelle Jan 
Tout va bien...
La mort n’est rien
Je suis simplement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi. Tu es toi.
Ce que nous étions l’un pour l’autre, nous le sommes toujours.
Donne-moi le nom que tu m’as toujours donné.
Parle-moi comme tu l’as toujours fait.
N’emploie pas de ton différent.

Ne prends pas un air solennel ou triste.
Continue à rire de ce qui nous faisait vivre ensemble.
Prie. Souris. Pense à moi. Prie pour moi.
Que mon nom soit toujours prononcé à la maison comme
il l’a toujours été.
Sans emphase d’aucune sorte et sans trace d’ombre.

La vie signifie ce qu’elle a toujours signifié.
Elle reste ce qu’elle a toujours été. Le fil n’est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de ta pensée,
Simplement parce que je suis hors de ta vue ?
Je t’attends. Je ne suis pas loin.
Juste de l’autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien.

 Chanoine Henri Scott Holland (1847-1918)
Une fenêtre ouverte
La mort n'est jamais complète,
il y a toujours puisque je le dis
puisque je l'affirme
au bout du chagrin
une fenêtre ouverte
une fenêtre éclairée.
Il y a toujours un rêve qui veille,
désir à combler, 
faim à satisfaire,
un cœur généreux
une main tendue
une main ouverte
des yeux attentifs
une vie, la vie à se partager.

Paul Eluard
Seigneur Jésus-Christ
Seigneur Jésus-Christ, ta Mère était présente au pied de ta croix, et c'était son unique enfant qu'elle perdait...

Souviens-toi de sa souffrance et regarde la nôtre : viens avec ta Mère nous donner du courage.

Souviens-toi de son espérance et accueille la nôtre : viens avec ta Mère à la rencontre de (Prénom de l'enfant).

Toute la joie que (Prénom de l'enfant) nous a donnée, découvre-la !
Tous les projets que nous avions formés, rends-les plus beaux !

Et toutes les peines que nous avons portées, qu'elles soient oubliées !
Car notre amour ne peut vouloir qu'une chose : la vie que (Prénom de l'enfant) aura eue si courte, qu'elle continue en toi, en Dieu, près de ta Mère...

Qu'à sa prière et par ta grâce nous trouvions la force de vivre, pour un jour nous retrouver tous en toi, avec (Prénom de l'enfant) en Dieu, près de ta Mère... 
Amen !
Souviens-toi
Souviens-toi, Seigneur de celle que 
Tu nous avais donnée 
et de tous ceux qu'elle a rejoints.

Comme elle aimait le faire pour la rencontre,
c'est elle qui nous rassemble ce matin pour 
célébrer son arrivée dans la Vie de Dieu.

De nous tous ici rassemblés, 
souviens-toi, Seigneur !

De toute cette affection donnée et reçue,
que Ton Amour a consacrée pour toujours,

Seigneur, souviens-toi !
L'amour ne disparaît jamais
L'amour ne disparaît jamais, la mort n'est rien.
Je suis seulement passé dans la pièce à côté.
Je suis moi, tu es toi. 
Ce que nous étions l'un pour l'autre nous le sommes toujours.

Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné.
Parle-moi comme tu l'as toujours fait.
N'emploie pas un ton différent, ne prends pas un air solennel ou triste.

Continue à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.
Prie, souris, pense à moi.
Prie pour moi. Que mon nom soit prononcé à la maison comme il l'a toujours été, sans emphase d'aucune sorte, sans une trace d'ombre.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours signifié.
Elle est ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé. Pourquoi serais-je hors de ta pensée simplement parce que je suis hors de ta vie...
Je t'attends, je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.
Tu vois, tout est bien. 

Chanoine Henri Scott Holland (1847-1918)
Tu es vivant
Souviens-toi, Seigneur de celle que 
Tu nous avais donnée 
et de tous ceux qu'elle a rejoints.

Comme elle aimait le faire pour la rencontre,
c'est elle qui nous rassemble ce matin pour 
célébrer son arrivée dans la Vie de Dieu.

De nous tous ici rassemblés, 
souviens-toi, Seigneur !

De toute cette affection donnée et reçue,
que Ton Amour a consacrée pour toujours,

Seigneur, souviens-toi !
Pour les jours difficiles
Cette nuit, j'ai eu un songe : je cheminais sur la plage accompagné du Seigneur.
Des traces sur le sable rappelaient le parcours de ma vie : les pas du Seigneur et les miens.
Ainsi nous avancions tous deux jusqu'à la fin du voyage.
Parfois une empreinte unique était marquée, c'était la trace des jours les plus difficiles, des jours de plus grande angoisse, de plus grande peur de plus grande douleur...
J'ai appelé :
" Seigneur, tu as dit que tu étais avec moi tous les jours de ma vie, j 'ai accepté de vivre avec toi. Pourquoi m'avoir laissé seul aux pires moments ? "
Il m'a répondu :
" Mon fils, je te l'ai dit :
Je serai avec toi tout au long de la route.
J'ai promis de ne pas te quitter.
T'ai-je abandonné ?
Quand tu ne vois qu'une trace sur le sable, c'est que ce jour-là c'est moi qui t'ai porté."

Poème Brésilien.
Des pas dans le sable
Une nuit, je fis un rêve :
Je marchais sur la plage avec mon Seigneur.
Sur le ciel noir furent projetés des épisodes de ma vie, comme sur un immense écran.
Et sur le sable je voyais à chaque fois deux traces de pas :
les miens, et ceux de mon Seigneur.
Après la dernière scène de ma vie, je me retournai.
Je fus surprise de voir par endroits 
Les traces d’une seule personne.
Je me rendis compte que je traversais alors les moments les plus difficiles et les plus tristes de ma vie.
Inquiète, je demandai au Seigneur :
« Le jour où j’ai décidé de te suivre, tu m’as dit que tu marcherais toujours avec moi.
Mais je découvre maintenant qu’aux pires moments de ma vie 
il n’y a les empreintes que d’une seule personne.
Pourquoi m’as-tu abandonnée lorsque j’avais le plus besoin de toi ? »
Il me répondit :
« Mon enfant chérie, je t’aime et je ne t’abandonnerai jamais, jamais, jamais,
surtout pas lorsque tu passes par l’épreuve.
Là où une seule personne a marqué le sable de ses pas,
c’était moi qui te portais. »

Margaret Fishback Powers
Canada, 10 octobre 1964
Avec pour titre original :
« Je fis un rêve »
Pour des Grands Parents
Prière que peut dire un enfant

Je ne les vois plus

Quand je pense aux gens que j'ai aimés et qui sont morts, je suis triste, je suis triste de ne plus les voir... 
J'aimais beaucoup leur sourire et la couleur de leurs yeux. 
Je suis triste de ne plus jouer avec eux... 
On riait des heures et des heures. 
Je suis triste de ne plus aller dans leur maison... Elle était toujours pleine de soleil et de gaieté. 
Je suis triste car la mort me prive de leur présence. 
Et si par Toi, ils étaient toujours vivants, ces gens qui ont aimé la vie... 
Et si tu savais éterniser dans mon coeur la lumière de leur regard, le bonheur de leur amitié et la joie de leur accueil... 
Alors, avec eux, je te dirai merci, Dieu, Merci de nous faire vivre d'un amour qui ne meurt jamais.

Agnès Auschitzk
Chargement en cours